Le Pinceau et la Plume

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Le Pinceau et la Plume

Collection PrivĂ©e – 70×50

Mixte, Huile Acrylique

Le pinceau Ă  travers ses gestuelles exprime ses Ă©motions, ses fantasmes, ses rĂȘves, ses envies, sa sensualitĂ©, ses rĂ©voltes, sa sensibilitĂ© extrĂȘme, le passĂ© et le prĂ©sent, sa vie, ses peines. Il s’exprime avec distinction et force.
Il recherche la lumiĂšre dans ses ombres.

Le modĂšle il doit le sentir trĂšs juste et bien le voir ;

  •  pour la femme il dĂ©voile la grĂące, la beautĂ©, la dĂ©licatesse, la finesse de ses courbes dans sa fĂ©minitĂ©, ainsi il en ressort une certaine sensualitĂ©
  •  pour l’homme, il poursuit par sa singularitĂ©, sa virilitĂ©, son regard, son charisme raffinĂ© et soignĂ©, il n’est que plus dĂ©sirable

La nature, il la traite en perspective, introduit la lumiĂšre par les rouges et les jaunes, certains bleutĂ©s pour faire sentir l’air, un mĂ©lange de verts et de bruns pour la profondeur.

Pour le final, il apporte des touches de blanc lumineux qui accentuent les détails, là il amÚne les regards à se poser tout naturellement.

Ses poils tendus, raidis, cassants, font de lui un pinceau imparfait, mais lorsque la main l’apprivoise dans le temps, il ne devient que parfait par sa souplesse, son hardiesse, sa vigueur et sa dĂ©licatesse.

Le pinceau solitaire, s’est Ă©garĂ© un jour en chemin, hasardeux, sans repĂšre.

Imparfait, il recherche son parfait, afin de retrouver sa vitalité, sa frénésie, sa douceur.

Dans un dĂ©tour, la lumiĂšre inespĂ©rĂ©e vint arriver, surprenante, elle bouscule le pinceau. Il rencontre la plume Ă©lĂ©gante, calme, mystĂ©rieuse, gĂ©nĂ©reuse, sensible, sincĂšre et intuitive. Son passĂ© l’interpelle, le prĂ©sent ravive sa curiositĂ©.

Pour se nourrir de leurs prĂ©cieux breuvages, le pinceau plonge doucement dans l’eau, puis s’imbibe de peinture,  la plume s’immerge dĂ©licatement dans l’encrier. Chacun avait choisi auparavant leur point de chute, l’un la toile, l’autre le papier.

Le pinceau pĂ©tillant et sensuel prend son temps pour crĂ©er ce chemin inattendu. Ses poils s’assouplissent un par un, vibrent, sensible Ă  la tectrice. Pourtant surpris, ll est touchĂ© de plein fouet par la pointe de la plume, si sĂ»re d’elle, atypique, charismatique. Voluptueuse et caressante, elle est une invitation Ă  plonger dans les profondeurs de l’extrĂȘme.

Le pinceau et la plume flottent, se cĂŽtoient, naviguent cĂŽte Ă  cĂŽte au fil des heures et des jours, voyagent, s’égarent bien souvent dans le temps et l’espace. 

DĂšs lors, pensĂ©es et inspirations forment leur seul langage, la fusion pointe son nez, l’encre et la peinture se confondent sur la toile comme sur le papier

.

Le pinceau coloriste crée, reproduit, peint la toile. La plume sublime le tableau, magnifie ses oeuvres en leur donnant vie.

Leurs inspirations et leur affinité les amÚnent tout naturellement vers un chemin artistique tout tracé.

  • InspirĂ©s, la plume dĂ©sireuse Ă©bauche un rĂ©cit, le pinceau attirĂ© lui offre l’histoire onirique.

Le pinceau s’inspire des PUTTI de RaphaĂ«l 

La Caresse de la Plume

Collection PrivĂ©e – 70×50

Mixte, Huile Acrylique

La FlĂšche et la Plume

Collection PrivĂ©e – 70×50

Mixte, Huile Acrylique

Dieu crée la Femme
60×140 – Mixte, Huile Acrylique – Collection PrivĂ©e

17 juillet 2021

Approche sur Michel Ange

Se recroqueviller derriĂšre le silence parfois est un besoin salvateur. Une prise de recul nĂ©cessaire pour mieux rebondir. Cette Ă©tape entre deux toiles permet la coupure d’un Ă©tat de transe oĂč se trouve « la peintresse » durant la rĂ©alisation de son Ɠuvre.

Voici des annĂ©es, Ă  mes dĂ©buts, je peignais avec une frĂ©nĂ©sie incessante, impossible de souffler, le dĂ©sir permanent Ă©tait prĂ©sent, une drogue qui ne pouvait me rassasier. Peindre toutes les nuits, les jours de repos, rien ne pouvait m’arrĂȘter. Une, deux, trois, quatre toiles sur un jour la peinture en public n’était que saveur du moment. J’étais si absorbĂ©e par mon sujet que les personnes qui assistaient Ă  mon travail en direct n’existaient pas.

Des annĂ©es s’écoulĂšrent ainsi en quĂȘte de recherches picturales, la volontĂ© de progresser, d’aller toujours plus loin au-delĂ  de mes limites, toujours plus difficiles, une soif de savoir inĂ©puisable.

Mes recherches en colorimĂ©trie n’ont cessĂ© d’évoluer aidĂ©e par la nature environnante.

L’Hiver, le printemps, l’étĂ©, l’automne, chaque saison apporte son lot de nuances ;

  • la terre amĂšne diffĂ©rentes gammes de bruns et de verts,
  • le ciel un Ă©ventail infini, le bleu la couleur des Dieux dans la GrĂšce et la Rome antiques,
  •  la nature un catalogue aux milles pages, l’eau une palette dans le mouvement.

Créer de ses propres doigts imbibés de matiÚre ;

  • des courbes lĂ©gĂšres,
  • portraiturer des visages aux regards saisissants croisĂ©s au hasard des rencontres ou familiers,
  • de son couteau Ă©baucher des pierres de vieilles bĂątisses fondues dans des paysages verdoyants ou des citĂ©s anciennes,
  • dĂ©peindre ma chĂšre Venise, si mystĂ©rieuse aux travers de ses personnages, de son carnaval, qui ont traversĂ©s l’histoire.

AprĂšs ce long silence, me voici Ă  nouveau en verve sur ma nouvelle toile, une maquette soigneusement prĂ©parĂ©e tout en Ă©tant inspirĂ©e, un autoportrait dans le monde de Michel Ange. Pas facile de s’y frotter, ce voyage va ĂȘtre un enrichissement pictural.

14 février 2022

Dieu crée la Femme

Écrire sur une telle Ɠuvre ! De belles plumes ont dĂ©jĂ  travaillĂ© le sujet avec talent.

Mais l’inspiration ! 

Il faut en dĂ©finir le contexte en s’approchant ou pas du divin. Sans cet aspect thĂ©iste, il est possible de n’évoquer que les humains, il y a tant Ă  dire.

Sur moi-mĂȘme, la « peintresse Â» c’est une autre histoire
.

Les mains de Dieu et d’Adam sont envoĂ»tantes, Dieu insuffle la vie Ă  Adam. Il faudrait qu’elles se touchent 



Les hommes eux-mĂȘmes en sont-ils capables ?

Certains peut ĂȘtre, pour la plupart je n’y crois guĂšre.

Dans son Ɠuvre, Michel Ange a oubliĂ© Ève qui n’est pas encore créée par Dieu mais seulement en gestation. J’ai placĂ© Ève aux cĂŽtĂ©s d’Adam car la femme a toute sa place Ă  notre Ă©poque aux cĂŽtĂ©s de l’homme, et rĂ©ciproquement.

J’ai conçu Ève comme l’autoportrait d’une femme, une muse effrontĂ©e passionnĂ©e par les arts, Ă©rotique dans sa nuditĂ©, crĂ©ant telle ÉRATO au son de la musique. A cette diffĂ©rence prĂšs que la « peintresse Â» Ă©coute la musique et n’en joue pas, et que son instrument favori est le piano et non la lyre.

Ève se diffĂ©rencie d’Adam par sa chair, sensuelle, par un ton rouge mĂȘlĂ© de jaune, de blanc et d’ambrĂ©, vĂȘtue d’un tissu dorĂ© pour symboliser la premiĂšre femme.

Adam se dĂ©tache d’Ève par sa carnation composĂ©e d’un soupçon de rouge, de blanc, de jaune naples et d’ambre foncĂ©.

Cette toile est conçue Ă  l’huile pure, pigments et acrylique. Le nuancier du fond de cette Ɠuvre est conçu sur des tons froids qui doivent procurer au regard, la douceur, la nature, l’eau, la fraĂźcheur, le calme et la sobriĂ©tĂ©, une certaine sĂ©rĂ©nitĂ©. Pour Le Divin, se mĂȘleront des tons froids avec une palette de chauds, car il est celui qui apporte la lumiĂšre sur cette terre.